Quand nous disons grand-père que nous voulons dire ancêtre. Il a vécu de nombreuses années, de nombreuses guerres et a survécu à de multiples civilisations. Quand il est né il y avait peu de monde en Ecosse et durant sa jeunesse, à l’autre bout de l’île, les premières traces de Stonehenge commençait à prendre forme. Avec plus de 5000 ans à son actif, si cet ifs pouvait parler il aurait beaucoup d’histoires à raconter.
Le Fortingall Yew se trouve en Ecosse centrale, dans la ville de Fortingall (Comté de Perth), et est l’un des plus anciens arbres d’Europe.
Un arbre lié à la religion, la magie et la spiritualité
Très souvent, les ermitages, les chapelles et les églises britanniques étaient accompagnées de ce type d’arbres et il était très fréquent qu’ils soient plantés juste à côté au moment de la construction. En raison de leur longévité, ils représentent la vie, la mort et de la résurrection.
A Fortingall le cas de cet arbre est unique, il a été rattaché à une chapelle de nombreux siècles, bien que de nombreux experts suggèrent qu’il était auparavant un lieu important pour les rituels païens et, comme de coutume dans le christianisme, l’église aurait construit un temple au même endroit.
Les arbres sont présents dans de nombreuses religions comme symbole sacré de la vie, compte tenu de leur structure similaire à l’être humain et leur manière de saigner quand ils sont blessés. Ils sont également considéré comme un axe entre les mondes (axis mundi), un lien entre le ciel, la terre et les enfers. Ce symbolisme était également présent dans l’ancienne Ecosse et les croyances celtiques.Comme exemple, ayant recours au concept d’axis mundi comme centre d’une région, les rois irlandais de l’ère «païenne», ainsi que les premiers chrétiens, étaient couronnés sous un arbre sacré.
Compte tenu de ces symboles existants et ne serait pas étrange que cet arbre soit le centre de nombreux rituels pré-chrétiens.
Une des légendes au sujet de la Fortingall Yew est quie Ponce Pilate jouait dans ses branches quand il était enfant. Certains en déduiront que lorsqu’il raconte qu’il demandais à Jésus «Quelle est la vérité?» il citait en fait une maxime druidiques. Bien que cela soit très peu probable, cela fait parti des légendes qui rendent cet ifs si important.
Fortingall Yew est aujourd’hui encore en vie, mais est en très mauvaise santé en raison de son vieil âge, mais aussi du vandalisme, de divers rituels (qui pour certains ont conduit à des incendies) et d’autres incidents.
Au XVIIIe siècle, un mur a été construit pour le protéger et puis refait en 1842 avec des zones plus dégagées permettant d’observer l’arbre. Bien que l’ifs ne soit pas dans son meilleur état, cette visite impressionne toujours.